Bienfaits du végétarisme sur la santé

Espérance de vie

L’espérance de vie d’une personne végétarienne ou végétalienne serait en moyenne de 6 à 10 années de plus que celle de la moyenne de la population¹, ce qui est considérable. Les raisons sont surtout liés aux bienfaits d’avoir une bonne alimentation composée notamment de fruits et de légumes, et le simple fait de ne pas consommer de viande, laquelle pouvant causer plusieurs maladies et pathologies. Mais malheureusement, il existe encore un fossé générationnel faisant en sorte que plusieurs personnes plus âgées pensent au contraire que la viande est essentielle à une bonne santé.

Un mode de vie végétarien ou végétalien présente plusieurs avantages indéniables pour la santé, comme par exemple une réduction de l’obésité et des maladies cardio-vasculaires ainsi qu’une tension artérielle plus basse. La mortalité causée par l’insuffisance coronarienne est de 30 % plus faible chez les hommes végétariens et 20 % plus faible chez les femmes végétariennes, que chez les non-végétariens². En outre, les végétariens ont généralement un indice de masse corporel inférieur. Pourquoi? Parce que « les végétariens consomment une proportion plus faible de calories provenant des lipides (en particulier des acides gras saturés), moins de calories totales, plus de fibres, de potassium et de vitamine C, que les non-végétariens »³.

« Mangez des légumes et des fruits en abondance, des aliments à grains entiers et des aliments protéinés. Choisissez plus souvent les aliments protéinés d’origine végétale » – Guide alimentaire canadien

En revanche, ce n’est pas parce que quelqu’un est végétarien qu’il est nécessairement en bonne santé. Par exemple, un mode de vie végétarien nécessite de manger suffisamment d’éléments protéinés, de fer et de vitamine B12, cette dernière provenant surtout de source animale. Autrement dit, le passage à un régime végétarien ou végétalien amène forcément une adaptation dans ses habitudes alimentaires afin d’aller chercher autrement ce que votre organisme allait chercher précédemment dans les aliments de source animale. On fera alors une plus grande place aux aliments tels que le tofu et le soya, les légumineuses, les fruits et légumes et les noix. Ceci n’est pas sorcier, mais il ne faut pas prendre ces changements à la légère!

Parlant de soya: Il existe encore plusieurs articles de désinformation sur le web qui laissent entendre que le soya serait néfaste pour la santé car il serait nécessairement un aliment génétiquement modifié (OGM). Or, il n’en est rien: seul le soya destiné au bétail est OGM, le soya destiné à la consommation humaine n’est jamais OGM! Pour bien comprendre les faits et la cause de cette désinformation, je vous invite à consulter l’article suivant du Scientifique en chef du gouvernement du Québec. De la même façon, il est complètement faux d’affirmer que la consommation de soya ferait en sorte de développer les seins chez l’homme! À ce sujet, je vous invite à lire le très bon article de la nutritionniste diététiste Marie-Ève Caplette sur le sujet.

« À tous les stades de la vie, un régime végétarien bien planifié est sain, nutritionnellement approprié et fournit des avantages pour la santé dans la prévention et le traitement de certaines maladies. » – Association américaine de diététique et Diététiciens du Canada

Incidence réduite de développer certaines maladies

Manger de la viande, surtout les viandes rouges et les charcuteries, augmente le risque de développer un cancer, notamment le cancer du côlon et le cancer de l’estomac. Manger de la viande augmente également le risque de développer le diabète de type 2, de faire de l’insuffisance cardiaque (IC), des maladies cardiovasculaires, ainsi qu’un risque accru de mortalité. De plus, la viande fait partie des facteurs probables favorisant les cancers colorectaux notamment en raison de l’utilisation des nitrites (afin d’éviter la prolifération de micro-organismes, comme par exemple dans la viande de porc). Finalement, une consommation très excessive de viande et d’abats est également associée à l’apparition de la goutte (accumulation d’acide urique).⁴.

Plusieurs études indiquent que la consommation de viandes rouges, transformées ou non transformées, augmente le risque d’AVC (accident vasculaire cérébral). En effet, la consommation de viande rouge est associée à un risque plus élevé d’AVC, particulièrement d’AVC ischémique. Le risque augmente avec la quantité de viande rouge consommée : 13 % et 11 % pour chaque portion de viande rouge non transformée (100 g) ou transformée (50 g).⁵

Vitalité et énergie

Qu’ont en commun les athlètes Venus Williams et Novak Djokovic (tennis), George Laraque (hockey), Lewis Hamilton (Formule 1), Carl Lewis (course), Colin Kaepernick (football américain), Mike Tyson et David Haye (boxe), Kyrie Irving et Chris Paul (basketball), Patrik Baboumian (haltérophile / homme fort) ou encore Fabian Delph (soccer), pour ne nommer que ceux-ci? Ils sont tous des athlètes végétaliens ou végétariens dominant ou ayant récemment dominé leur discipline. Il est tout à fait faux d’affirmer qu’une personne végétarienne manque toujours d’énergie, est fragile, n’a pas assez de masse musculaire et ne peut pratiquer des sports de haut niveau. Dans les faits, ça peut même parfois être le contraire. En effet, une consommation de viande trop importante peut générer un excès d’acide urique et de toxines pouvant nuire à la performance sportive⁶.

« Comment pouvez-vous avoir un animal comme compagnon et un autre pour le lunch ? » – Martina Navratilova

Prochaines lectures proposées :
– Pour NOUS (environnement)
– Pour MOI (santé)

Sources:
1: John Robbins, The Food Revolution, Conari Press: Boston, 2001, p. 14.
2: Wikipedia, Végétarisme.
3: Dietary Guidelines for Americans, 2010.
4: Wikipedia, Végétarisme.
5: Observatoire de la prévention de l’Institut de Cardiologie de Montréal
6: L’Express – Sportif et végétarien, quelle alimentation?

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